Sud-Kivu: La société civile présente un tableau sombre de la gestion de 150.000.000$ debloqués pour le programme PICAGL
Dans une lettre ouverte du 11 Novembre 2020 adressée au Ministre National de l’agriculture dont une copie est parvenue à votre rédaction, la société civile s’indigne de l’exécution du programme intégré de croissance agricole dans le grands Lacs (PICAGL en sigle).
Au travers celle-ci, le bureau urbain de la société civile du Sud-Kivu, par le canal de son président Jackson Kalimba, peint un tableau sombre du projet et pourtant celui-ci ne reste qu’avec une année d’exécution.
« Nous avons le regret de constater que le projet PICAGL ne reste qu’avec une année avant sa clôture mais les résultats ne sont toujours pas visibles sur terrain.
« Vous vous souviendrez Monsieur le Ministre que le 150.000.000$ de crédit de la banque Mondiale au gouvernement congolais étaient débloqués pour que ce programme soit une réussite totale, mais cela en vain.
« Comment comprendre que :
– Pour la chaine de valeur Manioc mise en œuvre par l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA en sigle) ; seulement plus ou moins 350 hectares des champs ont été utilisés pour servir 40.000 ménages en bouture de Manioc Sains ?
– L’octroi des bourses pour certains agents de l’INERA-SUD-KIVU soit octroyé à certains agents de Kinshasa ?
– La chaine de valeur Riz, mise en œuvre par RIKOLTO, aie une production insignifiante des semences pourtant devraient emblaver des grandes étendues ?
– Pour la chaine de valeur Lait mise en œuvre par VSF-B, seulement quelques hectares des cultures fourragères et quelques vétérinaires privés ont été dotés des équipements; et aucune introduction des races améliorées des vaches ont été visible dans la zone du projet ?
– Pour la pêche, agriculture mise en œuvre FAO; seulement deux bâtiments ont été construit à Kamanyola et Kashusha et cela sans équipement jus qu’aujourd’hui ?
– Pour les infrastructures (route des dessertes agricoles) mise en œuvre par UNOPS ; sur le 324km des routes, 24.000 hectares pour le casier rizicole et 3 microcentrales aucun mètre linéaire n’a déjà était réhabilité. Confirme Jackson Kalimba président urbain de la société civile.
« Par ailleurs, il propose :
– le retrait de l’UNOPS du projet et le remboursement de l’argent reçu,
– le remplacement des animateurs au niveau provincial et le recrutement au niveau local,
– l’implication des inspecteurs de l’agriculture, pêche et élevage.
– l’audit sur l’utilisation des fonds loués à ce projet.
– Et la décentralisation dans la gestion du projet.
« Ainsi, cette structure citoyenne demande l’implication du ministre national de l’agriculture, sans quoi les grandes mobilisations seront organisées pour dénoncer cette escroquerie dont la population est victime, » Martèle Jackson Kalimba.
Rappelons que le programme intégré de croissance agricole des grands Lacs est exécuté dans la province du Sud-Kivu par l’Institut international de l’agriculture tropicale et le consortium ci-haut cité.
Jeannette Namwezi